dissabte, 5 de desembre del 2015

La memòria, el record, la vida (Marcel Proust 6. L'Església)


Dos móns. Dos costats. Swan, la casa, l’església, la família, Combray, Méséglise, Gourmantes.

El personatge de Swann representa l’estrany que irromp en un món arrelat als seus costums i a les seves tradicions. Un món elitista, clos en ell mateix. Un món representat pels dos timbres de la mansió: el que serveix per als de casa i el dels estranys:

…nous entendions au bout du jardin, non pas le grelot profus et criard qui arrosait, qui étourdissait au passage de son bruit ferrugineux, intarissable et glacé, toute personne de la maison qui le déclenchait en entrant " sans sonner", mais le double tintement timide, ovale et doré de la clochette pour les étrangers…

Un món que es reforça a través de la idea de les castes hindús:

…mais aussi à ce que les bourgeois d'alors se faisaient de la société une idée un peu hindoue et la considéraient comme composée de castes fermées où chacun, dès sa naissance, se trouvait placé dans le rang qu'occupaient ses parents, et d'où rien, à moins des hasards d'une carrière exceptionnelle ou d'un mariage inespéré, ne pouvait vous tirer pour vous faire pénétrer dans une caste supérieure…/… Ma grand-tante au contraire interpréta cette nouvelle dans un sens défavorable à Swann: quelqu'un qui choisissait ses fréquentations en dehors de la caste où il était né, en dehors de sa "classe" sociale, subissait à ses yeux un fâcheux déclassement.

Un Swann que coneixem mitjançant els epítets que l’acompanyen. El personatge el podrem veure des de diferents punts de vista, segons siguin els ulls de qui l’observa (notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres). L’autor desenvolupa les metàfores aplicades a la percepció que es té de Swan. En el fons, una metàfora general sobre la concepció filosòfica de la vida. El món existeix en tant –i a través de- la percepció que en tenim:

Elles finissent par gonfler si parfaitement les joues, par suivre en une adhérence si exacte la ligne du nez, elles se mêlent si bien de nuancer la sonorité de la voix comme si celle-ci n'était qu'une transparente enveloppe, que chaque fois que nous voyons ce visage et que nous entendons cette voix, ce sont ces notions que nous retrouvons, que nous écoutons…/… et que j'ai l'impression de quitter une personne pour aller vers une autre qui en est distincte, quand, dans ma mémoire, du Swann que j'ai connu plus tard avec exactitude je passe à ce premier Swann - à ce premier Swann dans lequel je retrouve les erreurs charmantes de ma jeunesse, et qui d'ailleurs ressemble moins à l'autre qu'aux personnes que j'ai connues à la même époque comme s'il en était de notre vie ainsi que d'un musée où tous les portraits d'un même temps ont un air de famille, une même tonalité - à ce premier Swann rempli de loisir, parfumé par l'odeur du grand marronnier, des paniers de framboises et d'un brin d'estragon.

L’Église, escrit així, en majúscula, és un element simbòlic que ens és presentat com  una imatge col·lectiva, del centre, de l’element central de la vila. L’església fa de contrapès a la casa, el centre de la vida personal i familiar. Les imatges poètiques se succeeixen en la descripció de l’interior de l’església. Unes imatges suggerents i que ens fan retornar a l’episodi de la llanterna màgica:

Son vieux porche par lequel nous entrions, noir, grêlé comme une écumoire…/… Ses vitraux ne chatoyaient jamais tant que les jours où le soleil se montrait peu…/… l'un était rempli dans toute sa grandeur par un seul personnage pareil à un Roi de jeu de cartes, qui vivait là-haut, sous un dais architectural, entre ciel et terre…/… dans un autre une montagne de neige rose…/… et tous étaient si anciens qu'on voyait çà et là leur vieillesse argentée étinceler de la poussière des siècles…/… Il y en avait un qui était un haut compartiment divisé en une centaine de petits vitraux rectangulaires où dominait le bleu…/… mais soit qu'un rayon eût brillé, soit que mon regard en bougeant eût promené à travers la verrière tour à tour éteinte et rallumée, un mouvant et précieux incendie, l'instant d'après elle avait pris l'éclat changeant d'une traîne de paon, puis elle tremblait et ondulait en une pluie flamboyante et fantastique qui dégouttait du haut de la voûte sombre et rocheuse, le long des parois humides…/… un instant après les petits vitraux en losange avaient pris la transparence profonde, l'infrangible dureté de saphirs qui eussent été juxtaposés sur quelque immense pectoral…/…

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