La narració dins la narració.
L’espectacular visió poètica dels tres campanars.
En la solitud d’un viatge,
experimenta de nou aquest plaer -involuntari i desconegut- que ja l’havia
trasbalsat, en veure els dos campanars de Martinville il·luminats per la llum d’un sol a punt de pondre’s. A la
visió dual, se li afegeix un tercer campanar. El de Vieuxvicq. L’herós, en la
solitud del seu esperit, intenta recordar més tard les imatges. De sobte, allò
que hi havia d’amagat, se li presenta amb nitidesa i claredat:
Bientôt leurs lignes et leurs surfaces
ensoleillées, comme si elles avaient été une sorte d'écorce se déchirèrent, un
peu de ce qui m'était caché en elles m'apparut, j'eus une pensée qui n'existait
pas pour moi l'instant avant, qui se formula en mots dans ma tête, et le
plaisir que m'avait fait tout à l'heure éprouver leur vue s'en trouva tellement
accru que, pris d'une sorte d'ivresse, je ne pus plus penser à autre chose.
A
partir d’aquí, l’autor ens ofereix un relat, una descripció poètica
impressionant de la visió dels tres campanars. El text reposa directament sobre
la transformació dels objectes i del paisatge a través de la imaginació de
l’infant. Les comparacions i les metàfores se succeeixen i s’associen entre
elles: els campanars esdevenen ara cavallers, ara ocells, ara éssers amb
atributs humans, ara animals; en la imaginació de l’escrivent esdevenen tres
pivots d’or, tres flors pintades o tres joves integrants d’una llegenda.
L’autor ens comunica que cal sacsejar, fer sotragar la realitat per tal de fer
sorgir, de fer brollar la imatge, la poesia.
En aquest passatge, l’autor
ens ofereix la seva declaració de principis sobre la concepció que ell té de
l’art d’escriure. Cal solitud i concentració; cal remoure, sotragar la realitat
més pròxima; cal reconstruir el món a través de les imatges poètiques, de la
metàfora generalitzada i encadenada.
Seuls, s'élevant du niveau de
la plaine et comme perdus en rase campagne, montaient vers le ciel les deux
clochers de Martinville. Bientôt nous en vîmes trois : venant se placer en face
d'eux par une volte hardie, un clocher retardataire, celui de Vieux vicq, les
avait rejoints. Les minutes passaient, nous allions vite et pourtant les trois
clochers étaient toujours au loin devant nous, comme trois oiseaux posés sur la
plaine, immobiles et qu'on distingue au soleil. Puis le clocher de Vieuxvicq
s'écarta, prit ses distances, et les clochers de Martinville restèrent seuls,
éclairés par la lumière du couchant que même à cette distance, sur leurs
pentes, je voyais jouer et sourire. Nous avions été si longs à nous rapprocher
d'eux, que je pensais au temps qu'il faudrait encore pour les atteindre quand,
tout d'un coup, la voiture ayant tourné, elle nous déposa à leurs pieds; et ils
s'étaient jetés si rudement au-devant d'elle, qu'on n'eut que le temps
d'arrêter pour ne pas se heurter au porche. Nous poursuivîmes notre route; nous
avions déjà quitté Martinville depuis un peu de temps et le village après nous
avoir accompagnés quelques secondes avait disparu, que restés seuls à l'horizon
à nous regarder fuir, ses clochers et celui de Vieux vicq agitaient encore en
signe d'adieu leurs cimes ensoleillées. Parfois l'un s'effaçait pour que les
deux autres pussent nous apercevoir un instant encore; mais la route changea de
direction, ils virèrent dans la lumière comme trois pivots d'or et disparurent à
mes yeux. Mais, un peu plus tard, comme nous étions déjà près de Combray, le
soleil étant maintenant couché, je les aperçus une dernière fois de très loin
qui n'étaient plus que comme trois fleurs peintes sur le ciel au-dessus de la
ligne basse des champs.
Ils me faisaient penser aussi
aux trois jeunes filles d'une légende, abandonnées dans une solitude où tombait
déjà l'obscurité ; et tandis que nous nous éloignions au galop, je les vis
timidement chercher leur chemin et après quelques gauches trébuchements de
leurs nobles silhouettes, se serrer les uns contre les autres, glisser l'un
derrière l'autre, ne plus faire sur le ciel encore rose qu'une seule forme
noire, charmante et résignée, et s'effacer dans la nuit.
Et - à merveilleuse
indépendance des regards humains, retenus au visage par une corde si lâche, si
longue, si extensible qu'ils peuvent se promener seuls loin de lui…/… ses
regards flânaient çà et là, montaient je long des piliers, s'arrêtaient même
sur moi, comme un rayon de soleil errant dans la nef, mais un rayon de soleil
qui, au moment où je reçus sa caresse, me sembla conscient…/… le vagabondage de
ses regards…/… et je ne détachais pas mes yeux d'elle, comme si chacun de mes
regards eût pu matériellement emporter et mettre en réserve en moi le souvenir
du nez proéminent, des joues rouges, de toutes ces particularités…/… Et mes
regards s'arrêtant à ses cheveux blonds, à ses yeux bleus, à l'attache de son
cou…/… Et l'attention avec laquelle j'éclairais son visage l'isolait
tellement…/… Mais elle, je la revois, surtout au moment du défilé dans la
sacristie qu'éclairait le soleil intermittent et chaud d'un jour de vent et
d'orage…/… Aussi, ne pouvant émettre ces regards volontaires, chargés d'une
signification précise…/… Je revois encore…/… le doux étonnement de ses yeux …/…
Ce sourire tomba sur moi qui ne la quittais pas des yeux. Alors me rappelant ce
regard qu'elle avait laissé s'arrêter sur moi,…/…
Ses yeux bleuissaient comme
une pervenche impossible à cueillir et que pourtant elle m'eût dédiée ; et le
soleil menacé par un nuage, mais dardant encore de toute sa force sur la place
et dans la sacristie, donnait une carnation de géranium aux tapis rouges qu'on
y avait étendus par terre pour la solennité et sur lesquels s'avançait en
souriant Mme de Guermantes, et ajoutait à leur lainage un velouté rose, un
épiderme de lumière, cette sorte de tendresse de sérieuse douceur dans la pompe
et dans la joie qui caractérisent certaines pages de Lohengrin, certaines
peintures de Carpaccio, et qui font comprendre que Baudelaire ait pu appliquer
au son de la trompette l'épithète de délicieux.
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